Trump ferme le passage : La migration par le Darién chute de 99 %

La migration par le Darién chute de 99 % en mars 2025 en raison des politiques de Trump et des efforts du Panama pour fermer la route.


La migration à travers la Selva del Darién, la route migratoire dangereuse qui relie la Colombie à Panama, a connu une chute historique en mars 2025, liée aux politiques mises en place par Donald Trump aux États-Unis.

Les données du Service National de Migration du Panama indiquent qu'en mars, seulement 194 migrants ont traversé la Selva du Darién. Ce chiffre représente une réduction de 99 % par rapport au même mois de l'année précédente, lorsque près de 37 000 personnes ont tenté cette traversée dangereuse.

Chiffres en baisse mois après mois

La tendance à la baisse a commencé au début de 2025. En janvier, 2.229 migrants ont traversé le Darién. En février, le nombre a chuté de manière spectaculaire à 408, marquant une réduction de 96 %. Et en mars, la baisse s'est consolidée avec le chiffre le plus bas depuis la fermeture des frontières en raison de la pandémie de COVID-19 en 2020.

Les migrants qui ont réussi à traverser en mars proviennent principalement du Venezuela, de la Colombie et du Népal, bien que des ressortissants de l'Équateur et d'Iran aient également été signalés les mois précédents.

Panamá cherche à fermer la route

Le président panaméen José Raúl Mulino, depuis son arrivée au pouvoir en mai 2024, a été ferme dans son intention de fermer la route du Darién, dans le but de freiner la migration irrégulière qui touche son pays.

Le Panama a intensifié la surveillance de ses frontières et a renforcé la coopération avec les États-Unis pour gérer la situation migratoire dans la région.

L'administration de Mulino a également signalé un changement dans les flux migratoires, en précisant que, tandis que les passages depuis le sud diminuent, il y a eu une augmentation des migrants arrivant du nord, en particulier du Costa Rica et du Nicaragua, un phénomène qui inquiète les autorités panaméennes.

La main dure de Trump envers les immigrants aux États-Unis.

L'effondrement du nombre de migrants coïncide avec la mise en œuvre de nouvelles politiques migratoires par le président Donald Trump, qui a repris le pouvoir en janvier de cette année et depuis lors applique des expulsions massives, ferme des programmes pour les immigrants clandestins, effectue des détentions, et reprend même la construction du mur frontalier avec le Mexique.

Le Service des Douanes et de la Protection des Frontières des États-Unis (CBP) a annoncé qu'en mars, il n'a enregistré que 7 180 traversées illégales à la frontière sud-ouest, un chiffre sans précédent, bien en dessous de la moyenne de 155 000 traversées mensuelles des quatre dernières années.

De plus, les arrests d'immigrants illégaux ont été réduits à 230 par jour, contre 5 100 par jour sous l'administration de Joe Biden.

La visite de Rubio au Panama

À début février, le secrétaire d'État, Marco Rubio a visité le Panama et a souligné que la frontière des États-Unis ne commence pas au Texas ou au Mexique, mais bien plus tôt, en insistant sur la nécessité d'arrêter la migration dès son point d'origine.

Lors de son séjour, le gouvernement panaméen a annoncé qu'il ne renouvellerait pas sa participation à l'Initiative de la Ceinture et de la Route de la Chine, une décision que Rubio a qualifiée de témoignage de coopération avec les États-Unis.

En Mexique, les effets des mesures de Trump se sont également fait sentir. De nombreux migrants, en particulier cubains, choisissent de rester sur ce territoire, évitant ainsi le risque de déportation ou de détention à la frontière américaine.

En attendant, les refuges aménagés pour accueillir les migrants expulsés restent vides, reflétant la baisse des retours forcés.

Avec la frontière sud des États-Unis pratiquement fermée et le Darién fortement surveillé, des milliers de migrants se retrouvent bloqués en Amérique Centrale. Certains examinent de nouvelles routes ; d'autres, la possibilité de demander l'asile ou de s'installer temporairement dans des pays comme le Mexique ou le Costa Rica.

L'impact de ces politiques a complètement reconfiguré la dynamique migratoire du continent. Bien que les chiffres aient diminué, la crise humanitaire persiste, avec des milliers de personnes n'ayant pas de possibilités claires d'avancer, de reculer ou de s'établir de manière sécurisée pour reprendre leur vie et retrouver leurs familles.

Questions Fréquemment Posées sur la Migration par le Darién et les Politiques Migratoires de Trump

Pourquoi la migration à travers la jungle du Darién a-t-elle diminué ?

La migration à travers la jungle du Darién a diminué de 99 % en raison des politiques migratoires de Donald Trump, qui comprennent des déportations massives et des restrictions sur les programmes d'immigration. De plus, le Panama a renforcé la surveillance à ses frontières, collaborant avec les États-Unis pour gérer la situation migratoire.

Quelles mesures le Panama prend-il pour fermer la route du Darién ?

Le gouvernement du Panama a renforcé la surveillance de ses frontières et collabore avec les États-Unis pour fermer la route migratoire du Darién. Le président panaméen, José Raúl Mulino, a été ferme dans son intention de fermer cette voie pour freiner la migration irrégulière qui touche son pays.

Quel impact les politiques de Donald Trump ont-elles sur la migration vers les États-Unis ?

Les politiques de Donald Trump ont drastiquement réduit les passages illégaux vers les États-Unis, avec une baisse de 94 % des passages frontaliers en mars 2025 par rapport à l'année précédente. Cela est dû à des mesures telles que la fermeture de programmes pour immigrants illégaux, des expulsions massives et la poursuite de la construction du mur frontalier avec le Mexique.

Comment la coopération entre le Panama et les États-Unis a-t-elle affecté la dynamique migratoire ?

La coopération entre le Panama et les États-Unis a été essentielle pour réduire la migration illégale à travers la Selva del Darién. Cette collaboration a permis d'améliorer la surveillance et le contrôle des frontières, ce qui a contribué à la diminution des flux migratoires du sud vers le nord.

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