Despingovery Channel arrive aux ruines de l'Institut Supérieur d'Art : “Vous ne pouvez pas le manquer”

Le Despingovery Channel, créé par Eddy Ceballos, documentera la dégradation de l'Institut Supérieur d'Art à Cuba, un important projet architectural révolutionnaire désormais en ruines.

Ruines de l'ISAFoto © Capture d'écran Instagram/ @eddy.pa_.gozar

Despingovery Channel, le canal du créateur de contenu et humoriste cubain Eddy Ceballos (@eddy.pa_.gozar), est arrivé cette fois aux ruines de l'Institut Supérieur d'Art.

Le canal amusant, où Eddy, avec une voix de documentaliste et un script d'humour créole, documente l'état lamentable de la construction de l'île, annonce une série de vidéos qui montreront l'état actuel des célèbres écoles d'Art Cubanacán.

«Là où reposent les muses, les catacombes de l'ISA, ville désmapologique qui enchante», blague le comédien.

Il ne reste plus qu'à attendre les vidéos où Eddy montrera une construction qui, même abandonnée, m'a vraiment envoûté. Ne manquez pas "El ISA : Instituto Superior de Arte".

Le déclin de ce qui est l'une des œuvres architecturales les plus importantes de la période révolutionnaire est signalé depuis des années. L'année dernière, une vidéo du média indépendant Diario de Cuba montrait l'état lamentable du projet inachevé des architectes italiens Vittorio Garatti et Roberto Gottardi, en collaboration avec le cubain Ricardo Porro.

Fait de briques et avec des dômes en terre cuite, le complexe de bâtiments, où la dynamique révolution cubaine enseignerait aux plus défavorisés l'art de la peinture, de la danse et de la musique, est depuis des années un amas de blocs de construction qui semble être sur le point de disparaître, englouti par la végétation.

Bien que le régime ait annoncé à plusieurs reprises des tentatives de conservation du complexe, celles-ci n'ont jamais été concrétisées.

L'officiel reconnaît actuellement les Écoles Nationales d'Art de Cubanacán, “un moment étoile dans l'architecture cubaine de la Révolution”, mais, à la fin de 1965, le projet est resté inachevé et les trois architectes qui l'ont conçu ont été accusés de promouvoir des idéaux d'expression individuelle, qualifiés de bourgeois et d'élitistes culturels, ont été contraints de quitter l'île.

Questions fréquentes sur l'état de l'Instituto Superior de Arte et la série Despingovery Channel

Quel est l'état actuel de l'Instituto Superior de Arte (ISA) à Cuba ?

L'Institut Supérieur des Arts est dans un état de détérioration lamentable. Bien qu'il ait été l'une des œuvres architecturales les plus importantes de la période révolutionnaire, le complexe conçu par les architectes Vittorio Garatti, Roberto Gottardi et Ricardo Porro a été abandonné pendant des années, avec des structures qui semblent disparaître englouties par la végétation. Malgré les annonces officielles de conservation, ces efforts n'ont jamais été concrétisés.

Qu'est-ce que la série Despingovery Channel et qui la produit ?

Le canal Despingovery est une série de vidéos humoristiques créées par l'humoriste cubain Eddy Ceballos. À travers son compte Instagram, Ceballos transforme les nids de poule et le délabrement des infrastructures cubaines en "phénomènes scientifiques" urbains, narrés avec un ton documentaire et un scénario humoristique créole. La série est devenue virale grâce à son mélange de critique sociale et de comédie.

Pourquoi l'Institut Supérieur d'Art (ISA) n'a-t-il jamais été achevé ?

Le projet de l'Instituto Superior de Arte est resté inachevé à la fin de 1965. Les architectes ont été accusés de promouvoir des idéaux d'expression individuelle, jugés bourgeois et culturellement élitistes, et ont été contraints de quitter l'île. Depuis lors, le complexe est resté dans un état de semi-abandon, sans que les efforts de restauration annoncés par le gouvernement ne se concrétisent.

Comment l'audience a-t-elle réagi à la série Despingovery Channel ?

La série Despingovery Channel a provoqué une vague de rires et de réflexions parmi les Cubains. Les vidéos d'Eddy Ceballos ont suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux, allant des applaudissements pour sa créativité à des préoccupations concernant les critiques implicites sur le délabrement urbain à Cuba. Certains utilisateurs craignent même que le régime ne tolère pas la satire et la "denonciation déguisée en blague" qui caractérisent la série.

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