La cuenta en X du monopole d'État des télécommunications ETECSA a tenté de redorer l'image ternie de sa présidente Tania Velázquez Rodríguez, qu'il a qualifiée de courageuse et déterminée.
“Notre présidente Tania Velázquez Rodríguez, avec le courage et la détermination qui la caractérisent, aborde la complexité de la situation à laquelle nous faisons face et son impact sur un peuple dont elle et ses collaborateurs font partie et avec lequel ils sont engagés,” peut-on lire sur le compte X d'ETECSA.
Le tweet accompagne un extrait de l'intervention de Velázquez Rodríguez dans le podcast du dirigeant Miguel Díaz-Canel, où la fonctionnaire admet que ce ne sont pas des jours faciles pour elle.
Lors de cette intervention, la présidente d'ETECSA a présenté des excuses publiques pour la mauvaise communication institutionnelle, sans toutefois se rétracter sur les mesures imposées.
Velázquez a défendu la nouvelle politique commerciale, a averti d'un possible effondrement technique du système de télécommunications et a continué à justifier la priorisation des offres en devises en raison de l'existence d'un “marché en dehors de Cuba”.
Lors de l'intervention officielle, à laquelle assistaient en plus de Díaz-Canel, le vice-ministre des Communications, Ernesto Rodríguez Hernández, la fonctionnaire a reconnu qu'ETECSA aurait dû mieux communiquer ses intentions et a admis que le mécontentement des citoyens est compréhensible face au manque de clarté et à la abruptitude du changement.
Ce samedi, le projet Represores Cubanos a inclus Velázquez Rodríguez dans sa liste en raison de son rôle direct dans l'établissement de tarifs prohibitifs pour l'accès à Internet à Cuba, une mesure considérée par des organisations et des analystes comme une forme de rationnement numérique et de répression économique.
L'affaire contre Tania Velázquez comprend les délits suivants :
- Violon de la liberté d'opinion, d'expression et d'information (Art. 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme).
- Internet inaccessible en raison des prix élevés.
- Violation du droit d'accès aux technologies de l'information et de la communication.
Ces charges la classifient comme une "répressive de col blanc", un terme désignant des fonctionnaires civils qui répriment par le biais de décisions administratives ayant des impacts systématiques.
Questions fréquentes sur l'augmentation des tarifs téléphoniques d'ETECSA à Cuba
Pourquoi ETECSA a-t-elle mis en place une augmentation tarifaire sur les télécommunications ?
ETECSA a justifié la hausse des tarifs comme une nécessité pour injecter des devises dans l'entreprise en raison de son endettement et du manque de ressources pour importer de la technologie. La présidente Tania Velázquez a soutenu que les ajustements tarifaires sont essentiels pour maintenir l'opérabilité et éviter un effondrement du système de télécommunications à Cuba.
Comment le tarifazo affecte-t-il la population cubaine ?
La hausse tarifaire a augmenté les coûts d'accès à Internet et à la téléphonie mobile, rendant les services inaccessibles pour de nombreux Cubains, en particulier pour ceux qui ne reçoivent pas de remises. Les forfaits en pesos cubains dépassent désormais même le salaire minimum mensuel, tandis que des forfaits en dollars sont promus, approfondissant l'inégalité d'accès aux télécommunications.
Quelles ont été les réactions à l'augmentation des tarifs d'ETECSA ?
Le tarifazo a généré une vague de critiques et de mécontentement citoyen, manifestée par des protestations estudiantines et des grèves académiques, en particulier à l'Université de La Havane. La mesure a été perçue comme une forme de rationnement numérique et de répression économique, avec la présidente d'ETECSA incluse dans la Liste des Réprimes pour son rôle dans l'imposition de ces tarifs.
Quelles mesures ETECSA a-t-elle prises pour justifier l'augmentation tarifaire ?
ETECSA a défendu l'augmentation des tarifs en invoquant des problèmes financiers et la nécessité de moderniser son infrastructure. De plus, elle a mentionné l'existence d'un "marché en dehors de Cuba" qui nécessite des services de communication, justifiant ainsi la dollarisation partielle de ses tarifs. L'entreprise a été critiquée pour ne pas avoir informé correctement la population sur ces changements.
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