La pénurie de farine et les coupures de courant sont les principales raisons pour lesquelles le pain parvient parfois tous les quatre jours aux magasins de Mayabeque
“Il y a une période qui se situe entre deux et quatre jours dans la province. À plusieurs moments, on peut constater que 50 % de la production est attribuée à une partie de la province, prenons cinq municipalités, puis, le lendemain, elle est remise à six municipalités. Cela est dû à la cause fondamentale de l’arrivée de la matière première dans la province par l’intermédiaire de l'Union Molinera”, s'est justifié à la télévision locale Yoerlán Posada Martínez, directeur de l'Entreprise de Produits Alimentaires et Divers de Mayabeque.
Le fonctionnaire a admis que le pain pèse maintenant moins, environ 69 g, et "un prix de 75 centavos, en raison de cette réduction".
Les coupures de courant ont également contribué à ce que le pain ne puisse souvent pas être fabriqué.
«Dans certains endroits, on travaille avec des groupes électrogènes et dans d'autres, même avec des fours à bois», a-t-il précisé
En référence aux plaintes concernant la mauvaise qualité du pain, Posada Martínez a expliqué que les pâtes à pain perdent souvent leurs qualités en raison du manque d'électricité pour leur conservation.
«Nous avons eu la malchance de devoir reconstruire les masses en raison de la perte de priorités», a-t-il déclaré.
Crisis du pain à Cuba
Cuba nécessite 20 000 tonnes de farine par mois rien que pour produire le pain réglementé. Si ce chiffre n'est pas garanti, le résultat est ce qui se passe : magasin après magasin sans pain, et des familles qui dépendent de cet aliment quotidien faisant face à davantage de pénuries.
Il y a quelques jours, il a été révélé que le pain régulé continue de faire défaut régulièrement dans les bodegas de Camagüey en raison d'un manque chronique de farine, et bien que le problème soit connu depuis des mois, il n'y a pas de solution ni de délais concrets en vue.
La province a besoin de plus de 36 tonnes de farine de blé par jour, et ce qui arrive ne suffit même pas à couvrir le minimum. La conséquence est évidente : la plupart des consommateurs ne peuvent pas manger de pain.
La réponse officielle a été de prioriser les hôpitaux, les écoles et le Système de Prise en Charge de la Famille (SAF). Et le reste, qu'il attende.
En Guantánamo, il a été décidé qu'à partir du 9 mai le pain réglementé ne sera vendu qu'aux enfants âgés de 0 à 13 ans, ainsi qu'aux institutions sociales prioritaires telles que les hôpitaux, les établissements éducatifs et le Système d'Assistance à la Famille.
Dans le cas de Santiago de Cuba, les autorités ont improvisé un système de distribution rotative : chaque fois qu'un camion de farine arrive de La Havane, il est décidé à quel municipalité il sera remis, tandis que le reste attend, sans aucune certitude quant au moment où il pourra de nouveau cuire. Dans ce territoire, le prix de l'aliment a atteint 50 pesos pour une seule “boule” (unité).
En La Havane, la crise de distribution du pain normé a suscité une vague de mécontentement parmi la population. Dans des municipalités comme Guanabacoa, Regla, Boyeros et Plaza de la Révolution, de nombreux résidents ont signalé rester plusieurs jours sans recevoir cet aliment de base. Dans d'autres localités, des livraisons avec des poids inférieurs à ceux légalement établis ou des horaires de distribution imprévisibles sont rapportés.
A cela s'ajoute la mauvaise apparence et le goût du produit, qui se caractérise par des masses dures, mal cuites, déformées et jusqu'à avoir une odeur de cafard.
Même la presse officielle cubaine a remis en question la anarchie autour des prix du pain, dénonçant à la fois la vente ambulante et la manipulation sans réglementation ni protection.
En raison des perturbations des services d'électricité et de gaz, une boulangerie du municipalité de Centro Habana a également été contrainte de recourir au bois pour garantir la cuisson et la livraison du pain réglementé à la population.
Questions fréquentes sur la pénurie de pain à Cuba
Pourquoi y a-t-il une pénurie de pain à Mayabeque ?
La pénurie de farine et les coupures de courant sont les principales raisons pour lesquelles le pain arrive de manière irrégulière dans les magasins de Mayabeque. Le manque d'approvisionnement en farine affecte la production, et les coupures d'électricité empêchent la fabrication du pain de manière constante. De plus, les pâtes à pain perdent en qualité en raison du manque d'électricité pour leur conservation.
Quel est le poids du pain à Mayabeque maintenant ?
Le pain à Mayabeque a réduit son poids à environ 69 grammes. Cette diminution du poids a également entraîné un ajustement du prix, qui a été fixé à 75 centimes.
Quelles mesures sont prises dans d'autres provinces de Cuba face à la crise du pain ?
Dans plusieurs provinces de Cuba, diverses mesures ont été mises en place pour faire face à la crise du pain. À Guantánamo, le pain normé n'est distribué qu'aux enfants et aux institutions sociales prioritaires. À Santiago de Cuba, un système de distribution rotatif est appliqué. La crise est un reflet de l'incapacité du régime à garantir cet aliment de base de manière constante.
Comment la crise énergétique affecte-t-elle la production de pain à Cuba ?
La crise énergétique à Cuba, caractérisée par des coupures de courant prolongées, affecte gravement la production de pain. Sans électricité, de nombreuses boulangeries ne peuvent pas fonctionner normalement et sont contraintes de recourir à des méthodes alternatives telles que des fours à bois, ce qui impacte à la fois la qualité et la quantité du pain produit.
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