Le prisonnier politique cubain José Gabriel Barrenechea Chávez a été brièvement transféré ce lundi à 5h00 du matin depuis la prison pour faire ses adieux à sa mère décédée, Zoila Chávez, dans la municipalité d'Encrucijada, province de Villa Clara.
L'événement, sous forte surveillance, a duré moins d'une heure, selon les déclarations de la journaliste indépendante Camila Acosta dans une publication sur Facebook.

“Ses geôliers ont tenu la promesse : elle ne le verrait que morte”, a écrit Acosta, qui a également déploré ce qu'il a qualifié d’acte de cruauté extrême contre une mère qui souhaitait simplement voir son fils avant de mourir.
Zoila, dont la santé s'était considérablement détériorée ces derniers jours, est décédée ce dimanche sans avoir pu se retrouver avec lui de son vivant.
Barrenechea a été conduit à la veillée, sans contact avec la presse ni possibilité d'un adieu digne et privé, a souligné la journaliste.
Une fois ce bref moment terminé, il a été renvoyé dans sa cellule, où, selon Acosta, “il doit maintenant penser à sa vieille, à celle qu'il ne pourra jamais revoir”.
“C'est la pire punition que leurs geôliers pourraient lui infliger. Ils ont l'homme détruit,” a écrit Acosta, exprimant son chagrin pour une histoire qui a touché des cordes sensibles dans la société civile cubaine.
Le cas de José Gabriel Barrenechea a suscité une vive inquiétude tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de Cuba.
Par exemple, le boxeur cubain Yordenis Ugás, reconnu pour son activisme en défense des droits humains à Cuba, a exprimé son indignation suite au décès de Zoila, à qui le régime a refusé la possibilité de faire ses adieux à son fils en vie.
Intellectuel et journaliste indépendant, Barrenechea a été arrêté en 2024 et condamné pour les délits de mépris et de désobéissance.
Diverses organisations au sein de l'exil cubain et des organismes internationaux ont exigé ces derniers jours sa libération immédiate, notamment après l'aggravation de la situation familiale, qui a abouti au décès de Zoila.
Le décès de sa mère, le refus du régime de lui accorder une visite avant sa mort et la rigueur du protocole carcéral appliqué ont déclenché une vague d'indignation parmi les activistes et les utilisateurs des réseaux sociaux, qui considèrent ces faits comme une expression de la cruauté habituelle à l'encontre des prisonniers politiques sur l'île.
En avril, plusieurs entités défenseurs des droits de l'homme ont dénoncé la situation de Zoila Chávez et l'impact émotionnel que la séparation forcée avait sur elle et son fils.
Malgré les demandes pour que Barrenechea puisse la voir en vie, les autorités cubaines n'ont pas accédé.
Questions fréquentes sur le cas de José Gabriel Barrenechea et la répression à Cuba
Qui est José Gabriel Barrenechea et pourquoi est-il arrêté ?
José Gabriel Barrenechea est un écrivain et journaliste indépendant cubain qui a été arrêté en novembre 2024 pour avoir protesté pacifiquement contre les coupures de courant à Villa Clara. Son arrestation, considérée comme arbitraire par des organisations de défense des droits humains, s'inscrit dans une vague de répression contre les manifestants sur l'île.
Que s'est-il passé avec la mère de José Gabriel Barrenechea ?
La mère de José Gabriel, Zoila Esther Chávez, est décédée sans pouvoir dire au revoir à son fils en raison du refus du régime cubain de lui permettre une visite avant sa mort. Zoila dépendait entièrement de son fils pour ses soins en raison de son âge avancé et de problèmes de santé.
Comment la société civile cubaine a-t-elle réagi face à ce cas ?
La société civile cubaine a exprimé une vive indignation face au traitement réservé à José Gabriel Barrenechea et à sa mère. Des activistes, des organisations de droits humains et des personnalités publiques ont exigé leur libération immédiate et ont condamné la cruauté du régime, qu'ils considèrent comme un exemple de la brutalité habituelle à l'encontre des prisonniers politiques à Cuba.
Que disent les organisations internationales sur la situation des prisonniers politiques à Cuba ?
Diverses organisations internationales ont dénoncé le manque de droits humains à Cuba et ont demandé la libération des prisonniers politiques, y compris José Gabriel Barrenechea. Il a été souligné que son arrestation constitue une violation des principes internationaux de protection des personnes détenues, et il a été demandé au régime cubain de respecter les droits fondamentaux de ses citoyens.
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