Alerte sur la répression du travail à Cuba à l'occasion de la Fête du Travail

Des organisations non gouvernementales dénoncent la répression au travail à Cuba, soulignant la complicité de la CTC dans le contrôle étatique et la violation des droits du travail, en particulier dans les secteurs culturel et éducatif.


Des organisations indépendantes ont dénoncé ce Premier Mai la répression systématique du travail à Cuba, en particulier contre les professionnels des secteurs culturel et éducatif, dans un contexte où le seul syndicat autorisé, la Central de Trabajadores de Cuba (CTC), opère sous le contrôle de l'État.

Le Observatoire des Droits Culturels (ODC) a averti que le droit au travail et les garanties laborales sur l'île sont violés par le biais de "subterfuges paralegaux" et avec la complicité de la CTC, qui, selon l'organisme, agit comme "partenaire du pouvoir politique" au lieu de représenter les travailleurs.

Facebook Observatorio de Derechos Culturales

Selon l'ODC, plusieurs professionals du secteur culturel ont été expulsés de leurs postes sans protection syndicale, et certains cas ont atteint les tribunaux sans trouver de soutien légal effectif.

Ils ont mentionné qu'en ce premier mai, plusieurs travailleurs se sont réveillés sous la surveillance de la police, comme l'anthropologue Jenny Pantoja Torres. D'autres ont été contraints à l'exil après avoir été séparés d'institutions telles que les Casas de Cultura ou l'Institut Cubain de l'Art et de l'Industrie Cinématographiques (ICAIC).

Facebook Observatoire de la Liberté Académique

Pour sa part, l'Observatoire de la Liberté Académique (OLA) a dénoncé plus de 200 cas documentés d'expulsions professionnelles dans le secteur éducatif.

L'organisation indique que depuis les premières années du régime de Fidel Castro, les syndicats dans l'éducation ont été réduits à une seule structure subordonnée, éliminant toute autonomie organisationnelle.

Des professeurs, des chercheurs et des étudiants assistants ont été marginaux pour des raisons politiques ou pour avoir tenté de s'affilier syndicalement, faisant face à la misère, à l'exil et à la répression.

De plus, l'OLA a dénoncé l'absence d'un système de retraite digne pour les enseignants et la criminalisation de ceux qui cherchent à survivre en dehors du système étatique.

Les deux organisations ont revendiqué le droit d'association indépendante et ont demandé aux syndicats officiels d'adopter une position éthique en défense des travailleurs, rappelant qu'à Cuba, il n'existe pas de droit de grève et que tout essaie d'organisation autonome est réprimé.

Ce jeudi, La Havane s'est réveillée avec des milliers de personnes se dirigeant vers la Place de la Révolution pour participer à la traditionnelle marche pour la Journée internationale des travailleurs.

En plein milieu d'une profonde crise énergétique, le gouvernement a surpris en rassemblant du carburant pour mobiliser et transporter plus de 600 000 personnes dans la capitale et près de 5,3 millions de travailleurs à travers Cuba.

Alors que les dirigeants célébraient depuis la tribune, des millions de Cubains faisaient face à des coupures de courant, à la faim et à la pénurie. La Plaza de la Révolution s'est remplie par engagement, sous pression dans les lieux de travail, et non nécessairement par conviction, comme le régime tente de le faire croire.

Questions Fréquemment Posées sur la Répression du Travail à Cuba

Quelles organisations ont dénoncé la répression du travail à Cuba ?

L'Observatoire des Droits Culturels (ODC) et l'Observatoire de la Liberté Académique (OLA) ont dénoncé la répression professionnelle à Cuba, en particulier contre les professionnels des secteurs culturel et éducatif. Ces organisations ont souligné la complicité de la Centrale des Travailleurs de Cuba (CTC) avec le régime, au lieu de défendre les travailleurs cubains.

Comment la répression du travail affecte-t-elle les travailleurs du secteur culturel à Cuba ?

La répression professionnelle à Cuba a entraîné l'expulsion de nombreux professionnels du secteur culturel sans protection syndicale, et certains cas ont été portés devant les tribunaux sans soutien légal effectif. L'Observatoire des Droits Culturels a documenté que la répression a contraint plusieurs travailleurs à l'exil, après avoir été séparés d'institutions telles que les Casas de Cultura ou l'ICAIC.

Quel rôle joue la Centrale des Travailleurs de Cuba (CTC) dans la répression du travail ?

La Centrale des Travailleurs de Cuba (CTC) est le seul syndicat autorisé sur l'île et opère sous le contrôle de l'État. Selon des dénonciations, elle agit comme "collaboratrice du pouvoir politique" au lieu de représenter et défendre les droits des travailleurs, contribuant ainsi à la répression systématique du travail dans le pays.

Comment la répression a-t-elle impacté le secteur éducatif à Cuba ?

L'Observatoire de la Liberté Académique (OLA) a documenté plus de 200 cas d'annulations professionnelles dans le secteur éducatif, touchant des professeurs, des chercheurs et des étudiants assistants qui ont été marginalisés pour des raisons politiques. La répression entrave l'organisation autonome et limite la liberté académique à Cuba.

Que demande la communauté internationale concernant la répression à Cuba ?

La communauté internationale a exprimé sa préoccupation face à l'intensification de la répression à Cuba et a exigé le respect des droits humains et la liberté d'association. Des organisations comme l'Observatoire Cubain des Droits de l'Homme (OCDH) ont documenté de nombreuses actions répressives et ont averti de la nécessité de changements significatifs dans le régime cubain pour garantir les droits fondamentaux de ses citoyens.

Archivé dans :

Équipe éditoriale de CiberCuba

Une équipe de journalistes engagés à informer sur l'actualité cubaine et les sujets d'intérêt mondial. Chez CiberCuba, nous travaillons pour offrir des informations véridiques et des analyses critiques.

OSZAR »