de nouveaux détails ont été révélés sur l'attaque perpétrée contre le siège de l'Union Patriótica de Cuba (UNPACU) à Santiago de Cuba, au milieu d'une nouvelle vague répressive contre les activistes opposés au régime cubain.
En déclarations faites à Martí Noticias, le frère du leader de l'opposition José Daniel Ferrer, Luis Enrique Ferrer García, a dénoncé que "la dictature a assailli la maison comme si elle capturait un terroriste international", en utilisant des forces combinées de la police politique, de la Police Nationale Révolutionnaire (PNR) et d'autres corps répressifs.
Selon son témoignage, tous les activistes présents au siège ont été arrêtés, et les autorités ont confisqué des aliments et d'autres ressources destinés à aider des centaines de personnes dans le besoin dans la ville.
Le membre de la famille de Ferrer a expliqué que l'offensive contre le leader de l'opposition n'a pas commencé avec l'assaut, mais depuis sa libération. Depuis lors, il a affirmé, le gouvernement a lancé une campagne de discrédit à travers des agents sur les réseaux sociaux, YouTube et des médias officiels comme le journal Granma, organe du Parti Communiste. Cette campagne, basée sur "des mensonges et une haine viscérale", a d'abord cherché à discréditer José Daniel Ferrer pour ensuite justifier les actions répressives.
L'assaut sur le siège de l'UNPACU a été précédé d'arrestations, de menaces et de détentions de personnes tentant de s'approcher du lieu. Finalement, les forces du régime ont exécuté l'assaut violent au cours duquel ils ont capturé Ferrer, un leader reconnu pour son parcours pacifique dans la lutte pour la liberté de Cuba et son travail humanitaire consistant à nourrir des personnes dans des situations critiques avec le soutien de la famille, des amis et des membres de l'exil.
En Santiago de Cuba, on rapporte que les autorités pourraient révoquer la sanction de Ferrer et le transférer à nouveau en prison. L'opposant, qui accumule plus de 12 ans de prison politique avec trois longues condamnations et de multiples détentions, a été victime documentée de tortures physiques et psychologiques, ainsi que de longues périodes d'isolement.
La sede de UNPACU ne servait pas seulement de centre d'activités d'opposition, mais aussi de point de distribution de nourriture et d'aide humanitaire pour les familles dans le besoin à Santiago de Cuba, dans un contexte de grave crise sociale et alimentaire. "José Daniel nourrissait des centaines de personnes qui meurent littéralement de faim, et que la dictature ignore totalement", a-t-il souligné.
Des organisations de droits de l'homme et des membres de l'opposition ont appelé à la solidarité avec José Daniel Ferrer et avec tous les détenus, exigeant leur liberation immédiate et réaffirmant la demande de liberté pour tous les prisonniers politiques et pour le peuple cubain.
Révocation de la liberté conditionnelle
Le régime cubain a officiellement révoqué la liberté conditionnelle de José Daniel Ferrer, accordée à peine trois mois auparavant dans le cadre d'un accord négocié entre le Vatican et les États-Unis.
Selon les explications de la vice-présidente du Tribunal Suprême populaire, Maricela Sosa, Ferrer aurait supposément violé les conditions de sa libération conditionnelle en ne se présentant pas à deux audiences judiciaires obligatoires.
La détention a eu lieu lors de l'assaut sur le siège de l'UNPACU dans le quartier d'Altamira. En plus de Ferrer, son épouse, Nelva Ismaray Ortega Tamayo, son fils mineur Daniel José, ainsi que les activistes Roilán Zárraga Ferrer et Fernando González Vaillant, ont tous été emmenés vers un lieu inconnu.
Sa sœur, Ana Belkis Ferrer, a dénoncé le pillage total de la maison et a lancé un appel urgent à la solidarité internationale. "Des misérables et des tyrans criminels lâches ! Nous exigeons votre liberté immédiate ainsi que celle de tous les détenus et prisonniers politiques", a-t-elle écrit sur le compte X (anciennement Twitter) de son frère, sous le hashtag #SOSCuba.
Répression et action humanitaire
Après sa libération temporaire, José Daniel Ferrer a intensifié son action humanitaire, distribuant des aliments et des médicaments à des centaines de personnes en situation d'extrême vulnérabilité à Santiago de Cuba.
Cette activité sociale, qui a bénéficié d'un large soutien populaire, est devenue un nouveau motif de répression de la part du régime, qui a surveillé, harcelé et finalement démantelé les opérations d'aide.
Le prestige de Ferrer en tant que leader de l'opposition et son travail humanitaire ont mis en alerte le système répressif, qui cherche maintenant, selon des dénonciations locales, à l'emprisonner à nouveau dans des conditions similaires à celles qu'il a subies par le passé : isolement extrême, tortures physiques et psychologiques.
Questions fréquentes sur l'assaut de la siège de l'UNPACU et la répression à Cuba
Que s'est-il passé lors de l'attaque du siège de l'UNPACU à Santiago de Cuba ?
L'assaut contre le siège de l'Union Patriótica de Cuba (UNPACU) à Santiago de Cuba a été une opération violente réalisée par des forces combinées de la police politique, de la Police Nationale Révolutionnaire (PNR) et d'autres corps répressifs du régime cubain. Au cours de l'assaut, tous les activistes présents ont été arrêtés et des aliments ainsi que des ressources destinés aux personnes dans le besoin ont été confisqués.
Pourquoi José Daniel Ferrer a-t-il été arrêté à nouveau ?
José Daniel Ferrer a été arrêté à nouveau après la révocation de sa liberté conditionnelle, qui avait été accordée dans le cadre d'un accord entre le Vatican et les États-Unis. Selon le régime, Ferrer aurait violé les conditions de sa libération en ne se présentant pas à deux audiences judiciaires obligatoires, bien qu'il ait déjà purgé l'intégralité de sa peine.
Quelle œuvre humanitaire réalisait José Daniel Ferrer et l'UNPACU ?
José Daniel Ferrer et la UNPACU se consacraient à distribuer des aliments et des médicaments à des personnes en situation de vulnérabilité extrême à Santiago de Cuba. Cette œuvre humanitaire, réalisée avec le soutien des exilés cubains, comprenait l'assistance à des centaines de personnes âgées, de mères célibataires et de malades qui ne recevaient pas d'aide du régime cubain.
Comment la communauté internationale a-t-elle réagi face à la répression à Cuba ?
La communauté internationale a répondu par des appels à la solidarité et une pression diplomatique. des organisations de droits humains et des gouvernements démocratiques ont exigé la libération de José Daniel Ferrer et d'autres prisonniers politiques, et ont condamné les tactiques répressives du régime cubain. Le gouvernement des États-Unis, par exemple, a exprimé son rejet du harcèlement policier contre Ferrer et l'UNPACU.
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