Le ministre des Transports, Eduardo Rodríguez Dávila, a fait une déclaration ce jeudi suite aux récents actes de vandalisme commis contre des bus du transport public à La Havane, tout en démentant des rumeurs sur une prétendue suspension du service de transport aux heures matinales.
Dans sa déclaration, Rodríguez Dávila a qualifié de “fausses” les publications qui circulaient sur les réseaux sociaux numériques, lesquelles affirmaient que le service de transport nocturne avait été supprimé dans la capitale cubaine. “Il n'y a pas de suspension”, a-t-il assuré, bien qu'il ait reconnu que les services sont sévèrement limités en raison de la faible disponibilité de carburant.

Le ministre a expliqué que, malgré les difficultés, 63 bus ont été récupérés grâce à un récent achat de pneus et de batteries. De plus, il a informé que des pièces clés en provenance de Chine arrivent dans le pays et qui permettront la réparation intégrale de 100 véhicules des transports publics havanais.
En ce qui concerne les actes de vandalisme, Rodríguez Dávila a été catégorique. “Ce n'est pas un phénomène nouveau et il est généralement combattu avec rigueur”. Il a souligné que ceux qui commettent ce type d'agression ne tiennent pas compte des graves conséquences qui peuvent en découler, non seulement pour les véhicules et le service, mais aussi pour la vie des passagers et des conducteurs eux-mêmes.
“Leurs auteurs font l'objet du plus grand mépris de notre peuple et des sanctions appropriées à de tels actes leur seront imposées”, a averti le ministre, annonçant que dans de prochaines publications, des détails supplémentaires sur ces événements et les mesures prises seront offerts.
Au cours des derniers mois, La Havane a connu une augmentation préoccupante des actes de vandalisme contre les transports publics, notamment par le biais de jets de pierres sur les autobus en service. Ces incidents ont suscité l'alarme parmi les autorités et la population, affectant encore davantage un système de transport déjà détérioré.
Un des cas les plus récents s'est produit le 22 avril dernier, lorsque le bus 5248 de la ligne 37 a été caillassé pendant son trajet de nuit dans le quartier de Santos Suárez, dans la municipalité du 10 Octobre.
Quelques jours auparavant, le bus 8421 de la ligne P8 a subi la rupture d'un vit arrière tandis qu'il effectuait son parcours habituel, le rendant hors service. En fin mars, le bus 5229 de la ligne 23 a été attaqué avec des pierres sur l'avenue Belgique, près du Musée National des Beaux-Arts. L'impact a brisé le verre de la fenêtre latérale gauche, à côté du siège du conducteur.
Le même jour que cet événement s'est produit, un autre autobus de la ligne P7 a été caillassé dans la municipalité de Cotorro, mettant en évidence une série inquiétante d'agressions contre les transports publics dans la capitale cubaine.
En janvier, un étudiant a jeté des pierres sur l'autobus 8445 de la ligne P-11 suite à une dispute avec le chauffeur, entraînant l'arrestation du jeune impliqué.
Les autorités ont condamné ces actes et ont appelé la population à signaler toute agression ou dommage contre les autobus urbains et leurs installations. Cependant, les incidents se répètent avec une fréquence inquiétante, reflétant les tensions sociales croissantes et le déclin du système de transport à La Havane
Questions fréquentes sur les actes de vandalisme contre le transport public à La Havane
Quelles mesures le gouvernement cubain prend-il contre le vandalisme des bus à La Havane ?
Le gouvernement cubain a vigoureusement condamné les actes de vandalisme et a promis de renforcer la surveillance pour prévenir ces incidents. De plus, les autorités ont appelé la population à dénoncer toute agression ou dommage contre les bus urbains et leurs installations, en contactant la Police Nationale Révolutionnaire (PNR) lorsqu'ils sont témoins de ces faits.
Quelles sont les conséquences du vandalisme dans les transports publics de La Havane ?
Les actes de vandalisme ont aggravé la situation critique du transport public à La Havane, où il y a déjà une pénurie de véhicules opérationnels. Ces incidents ne nuisent pas seulement aux bus, mais affectent également la mobilité et la sécurité des passagers, créant un climat de peur et d'incertitude. De plus, ils reflètent les tensions sociales croissantes et la frustration de la population face au système de transport dégradé.
Le service nocturne de bus à La Havane est-il en danger ?
Il n'y a pas de suspension du service de bus nocturne à La Havane, comme l'a précisé le ministre des Transports, Eduardo Rodríguez Dávila. Bien que le service soit limité en raison de la pénurie de carburant, il reste opérationnel. Les publications qui faisaient circuler des rumeurs sur une suspension ont été démenties.
Quelles actions sont en cours pour réparer les bus endommagés ?
Le ministre des Transports a informé que, malgré les difficultés, 63 autobus ont été récupérés grâce à l'acquisition de pneus et de batteries. De plus, des pièces clés en provenance de Chine arrivent et permettront la réparation intégrale de 100 véhicules de transport public à La Havane.
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