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L'écrivain et humoriste cubain Jorge Fernández Era a été arrêté ce vendredi à La Havane par des agents de la Sécurité de l'État, alors qu'il s'apprêtait à mener sa traditionnelle protestation civique au Parc Central, comme il le fait chaque 18 du mois depuis les deux dernières années.
Sa femme, Laideliz Herrera Laza, a dénoncé l'arrestation via son compte sur Facebook.
"Il vient d'être arrêté, au coin de la maison, par une patrouille avec des agents de la Sécurité de l'État. On m'a dit qu'ils l'emmèneraient à l'Unité d'Aguilera", a écrit Herrera.
Fernández Era prévoyait de se manifester pacifiquement avec les mêmes revendications qu'il a formulées au cours de ces dernières années : la fin du régime totalitaire, le respect des droits civils et, plus récemment, la dénonciation des violations du droit à un procès équitable à son encontre par la Police Nationale Révolutionnaire, le Procureur Général de la République et la Sécurité de l'État.
La journée du 18 avril, date symbolique pour plusieurs militants cubains qui exigent un changement de système, a été marquée par une nouvelle opération répressive.
La maison de l'anthropologue et militante Jenny Pantoja s'est retrouvée assiégée par des agents de sécurité, l'empêchant d'exercer son droit à la protestation.
Aujourd'hui, comme chaque 18, je ne demande pas, j'exige un changement de système à Cuba à travers un processus transparent avec des observateurs internationaux qui permette une nouvelle Assemblée constituante avec inclusion, véritable multilatéralisme et articulation politique variée.
La également académique Alina Bárbara López Hernández a annoncé qu'elle sortirait protester ce vendredi à son endroit habituel, le Parc de la Liberté de Matanzas. Elle a rappelé qu'un an s'est écoulé depuis sa détention illégale, survenue au point de contrôle de Bacunayagua le 18 avril 2024, où elle a été frappée et enfermée sans ventilation dans une voiture de police.
De même, la veille, la chef du mouvement d'opposition Damas de Blanco, Berta Soler Fernández, et l'ancien prisonnier politique Ángel Moya Acosta ont été arrêtés vers 14h00, dans la zone de La Virgen del Camino, à La Havane.
Questions fréquentes sur la répression à Cuba et l'arrestation de Jorge Fernández Era
Pourquoi Jorge Fernández Era a-t-il été arrêté à La Havane ?
Jorge Fernández Era a été arrêté par des agents de la Sécurité de l'État à La Havane alors qu'il se dirigeait pour mener sa protestation pacifique au Parc Central. Son arrestation fait partie d'un schéma de répression contre des activistes qui réclament la fin du régime totalitaire et le respect des droits civiques à Cuba.
Quelles revendications étaient soulevées par Jorge Fernández Era lors de sa protestation ?
Jorge Fernández Era exige la fin du régime totalitaire à Cuba et le respect des droits civils. De plus, il dénonçait les violations de la procédure régulière dont il était victime de la part de la Police Nationale Révolutionnaire, du Parquet Général de la République et de la Sécurité de l'État.
Quel est le contexte des manifestations du 18 avril à Cuba ?
Le 18 avril est devenu une date symbolique pour plusieurs activistes cubains qui exigent un changement de système. Au cours de cette journée, plusieurs opposants, dont Jorge Fernández Era, ont été victimes de répression. Le gouvernement cubain a intensifié les opérations répressives pour faire taire les voix dissidentes qui appellent à un processus transparent vers une nouvelle Assemblée constituante.
Quelles autres figures de l'opposition ont été arrêtées dans le contexte des manifestations à Cuba ?
En plus de Jorge Fernández Era, Berta Soler Fernández et Ángel Moya Acosta ont été arrêtés, tous deux figures emblématiques de la dissidence cubaine. Ces arrestations font partie d'une stratégie soutenue du régime pour faire taire les leaders opposants et empêcher leur visibilité et leur mobilisation civique.
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