Les Cubains réagissent à la dénonciation envoyée à CiberCuba : « Le peuple veut la liberté »

Des Cubains dénoncent sur CiberCuba la crise extrême à Palma Soriano, reflet d'une situation nationale : pénuries, répression et misère. L'appel à la liberté résonne dans les témoignages.

Illustration non réellePhoto © CiberCuba

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La récente publication d'une dénonciation depuis Palma Soriano, partagée par CiberCuba Noticias, a déclenché une vague de réactions parmi les Cubains à l'intérieur et à l'extérieur de l'île. Le témoignage, déchirant et courageux, décrit une situation extrême : pénurie totale, peur des représailles, extrême misère et abandon gouvernemental. Une réalité qui, comme l'ont exprimé des dizaines d'utilisateurs, n'est pas exclusive à Palma, mais à l'ensemble de Cuba.

"Ils nous tiennent sans pain pendant une semaine."

Le dénonciateur anonyme a raconté comment la ville orientale, bastion de l'opposition par le passé, vit aujourd'hui dans la peur et la plus absolue précarité. “Ici, ils attendent que quelqu'un se lève pour l'incarcérer... C'est pour cela que personne ne se lève, mais il y a un grand mécontentement”, a-t-il écrit. Il a également parlé du manque de nourriture, de la disparition de l'huile, de l'impossibilité d'acheter de l'eau potable, et d'un fils malade du VIH qui ne reçoit même pas un régime de base.

Son témoignage s'est terminé par une phrase qui résume le désespoir et le danger : « En dénonçant et en disant la vérité, je risque d'être poursuivi, car nous n'avons pas de liberté d'expression. »

"Ce n'est pas seulement La Havane, c'est tout Cuba."

Les commentaires n'ont pas tardé à arriver. Dans ceux-ci, des centaines de personnes ont confirmé la situation décrite et ont apporté leurs propres morceaux d'une même tragédie collective. “Tu n'as dit que la vérité... ce n'est pas seulement Palma Soriano, c'est toute Cuba qui meurt jour après jour dans la plus triste et désagréable des desgracias”, a écrit M.C.P.

Une utilisatrice identifiée comme N.M.B. a été catégorique : “Tout le pays est dans la même situation ou plutôt le peuple... et ainsi on continue à nous demander ‘résistance’ à une population vieillissante et fatiguée.”

Depuis Holguín jusqu'à Nuevitas, en passant par l'ouest, les témoignages répètent la même narration : faim, pénurie, coupures de courant, peur, répression. “Ici dans l'ouest, il n'y a que des tubercules, mais ils sont si chers que peu de gens les achètent”, a déclaré M.P.G. “Le cimetière est plein”, a commenté un autre. “C'est criminel ce qu'ils font avec nous.”

"Ce n'est pas la vie, c'est la survie."

La désespérance se mêle également au courage de ceux qui ne veulent plus se taire. “C'est la pure réalité des Cubains : la pure misère… les travailleurs se démenent tout un mois pour rien”, a dénoncé Y.V. “Cela ne veut pas dire que nous n'aimons pas notre île, non : ce sont ceux qui la gouvernent. Ils ont de tout ; ceux qui souffrent, c'est le peuple”, a affirmé M.R.C.

Certains, même de l'extérieur, ont exprimé leur douleur et leur frustration. “J'ai vécu huit ans à Cuba… C'est un crime ce qu'ils font à ce peuple et le pire, c'est que cela semble peu importer au monde”, a écrit S.C., une Espagnole ayant un passé sur l'île.

« Le peuple veut la liberté »

En pleine impuissance, un désir commun s'élève : la fin d'un régime qui retarde depuis des décennies les promesses faites. "Dehors les communistes de Cuba, Cuba appartient au peuple, le peuple veut la liberté", s'est exclamé N.M.

O como a résumé un autre commentaire, qui est devenu l'écho de beaucoup d'autres : “Nous ne pouvons plus supporter cela. Ce n'est pas une vie, c'est de la survie.”

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