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L'administration Trump a annoncé la suspension du Programme d'Assistance Nutritionnelle Complémentaire (SNAP), connu sous le nom de 'Food Stamps', pour les immigrants entrés aux États-Unis dans le cadre du programme de 'parole' humanitaire.
La mesure affectera principalement environ 321 000 citoyens de Cuba et d'Haïti qui, jusqu'à présent, avaient droit à des services temporaires de réinstallation, y compris l'aide alimentaire.
Le Département de l'Agriculture a émis le 3 avril dernier une communication informant que, suite à la révocation du 'parole' humanitaire pour les émigrants de Cuba, d'Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, les bénéficiaires de ces nationalités qui recevaient des 'Food Stamps' verront leur accès à ce programme suspendu à partir du 24 avril, date à laquelle leur statut migratoire expirera.
La notification a été envoyée à toutes les agences d'État responsables de l'application du SNAP, ordonnant qu'une fois que le 'parole' est expiré, l'accès à celui-ci soit retiré aux personnes concernées. Seules celles qui démontrent qu'elles possèdent déjà un autre statut migratoire éligible pour recevoir l'aide pourront continuer à être inscrites au programme.
Le document ne mentionne pas ceux qui sont entrés par la frontière avec l'application CBP One ou ceux qui possèdent un I-220A (document qui accorde la libération conditionnelle sous parole), et qui sont en train d'obtenir l'asile ou d'être soumis à une révision de statut.
Environ 532 000 ressortissants des quatre pays sont arrivés aux États-Unis grâce au programme de parole humanitaire. Cependant, seuls les Cubains et les Haïtiens ont droit à des services supplémentaires, tels que le SNAP.
Au total, 110 240 Cubains et 211 040 Haïtiens sont entrés avec un statut de protection conditionnel, mais il n'est pas précisément connu combien d'entre eux ont demandé ce bénéfice.
On sait que beaucoup ont déjà régularisé leur statut en vertu de la Loi sur l'Ajustement Cubain et le TPS pour les Haïtiens, qui est entrée en vigueur en 2024 et sera prolongée jusqu'au 3 août de cette année.
Les 'Food Stamps' peuvent durer un an et ne s'éteignent que si la personne reçoit un ordre de déportation final.
Sa suspension a suscité des inquiétudes parmi les communautés touchées, car beaucoup dépendent de ces aides pour leur subsistance quotidienne.
Les organisations défendant les droits des immigrants critiquent la mesure, arguant qu'elle crée un climat de peur et d'incertitude, et pourrait augmenter l'insécurité alimentaire parmi les populations les plus vulnérables.
La décision fait partie d'une série de mesures mises en œuvre par l'administration Trump visant à renforcer des politiques migratoires plus strictes.
Lorsque, en mars, le Département de la Sécurité Nationale (DHS) a annoncé la fin des programmes de permis humanitaire (parole) pour les Cubains, Haïtiens, Nicaréguais et Vénézuéliens (connus sous le nom de programmes CHNV), il a stipulé que les bénéficiaires devaient quitter volontairement le pays avant le 24 avril. À défaut, ils risquent de faire face à des procédures d'expulsion accélérées.
Sont exclus ceux qui ont demandé un ajustement de statut, comme l'asile, le Statut de Protection Temporaire (TPS) ou des visas pour victimes de crimes, ainsi que les personnes ayant présenté une demande de regroupement familial, de fiancé(e) ou de demande d'emploi d'immigrant.
De plus, le DHS a révoqué les autorisations de travail des bénéficiaires du 'parole' humanitaire, affectant ainsi leur capacité à travailler légalement dans le pays.
Questions fréquentes sur la suspension des Food Stamps et la situation migratoire des bénéficiaires du parole humanitaire
Pourquoi l'administration Trump a-t-elle décidé de suspendre les Food Stamps pour les bénéficiaires du statut de parole humanitaire ?
La suspension des Food Stamps fait partie d'une série de mesures mises en œuvre par l'administration Trump, axées sur la restriction des prestations et le renforcement de politiques migratoires plus strictes. Cette décision affectera principalement les immigrants de Cuba, Haïti, du Nicaragua et du Venezuela qui sont entrés sous le programme de paroled humanitaire et qui bénéficié de prestations financières en tant que réfugiés.
Quelles conséquences les bénéficiaires du statut de protection humanitaire font-ils face après la révocation de leur statut ?
Les bénéficiaires du programme de parrainage humanitaire doivent quitter le pays avant le 24 avril 2025 sous peine de faire l'objet de procédures d'expulsion accélérées et d'accumuler une présence illégale aux États-Unis. De plus, leur autorisation de travail a été révoquée, ce qui affecte leur capacité à travailler légalement dans le pays.
Quelles options ont les immigrants touchés par la révocation du statut de parole humanitaire pour régulariser leur situation aux États-Unis ?
Les immigrants concernés doivent chercher des conseils juridiques pour explorer des options telles que la demande d'asile ou d'autres formes légales de régularisation avant la date limite. Les Cubains peuvent bénéficier de la Loi sur l'Ajustement Cubain s'ils remplissent les conditions de durée de séjour, tandis que les Vénézuéliens et les Haïtiens pourraient bénéficier du Statut de Protection Temporaire (TPS).
Comment la révocation du statut de protection humanitaire affecte-t-elle la communauté cubaine aux États-Unis ?
La communauté cubaine est l'une des plus touchées par la révocation du programme de paroled'humanité, car beaucoup n'ont pas encore terminé le processus pour obtenir la résidence permanente en vertu de la Loi sur l'ajustement cubain. Cette mesure pourrait entraîner des déportations massives et affecte leur stabilité pendant qu'ils attendent une résolution légale.
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