La créatrice de contenus cubaine Sheyla, connue sur TikTok sous le nom de @sheyreyes03, a montré dans une vidéo la situation désolante de la bodega de son quartier, située au rez-de-chaussée d'un immeuble de microbrigade.
Le local, aménagé à partir d'un appartement, témoigne de la précarité et de l'abandon. Il se caractérise par des étagères vides, une ancienne balance mécanique et par l'arrivée tardive des aliments de base.
"Maintenant, ils ont vendu le riz d'il y a trois mois," expliqua Sheyla en montrant la queue formée pour acquérir un produit qui aurait dû être distribué bien plus tôt.
En plus du riz, les consommateurs ont reçu quelques livres de sucre, également en retard. En dépit de la pénurie et des retards, la population continue de dépendre de ces produits limités.
"Ce carnet d'approvisionnement, nous pouvons le jeter à tout moment, car il ne vient pratiquement plus rien de l'entrepôt, mais ce qui arrive, nous l'achetons", a-t-il affirmé.
La crise alimentaire à Cuba s'aggrave, avec un système de distribution obsolète et sans capacité à garantir une couverture minimale.
La librairie d'approvisionnement, qui a été pendant des décennies le symbole du rationnement sur l'île, est condamnée à disparaître. C'est ce qu'a annoncé le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, lors de son intervention à l'Assemblée nationale en décembre 2024.
"Cet impacte le budget, nous cherchons les mécanismes et nous allons le mettre en œuvre progressivement, produit par produit, mais c'est un chemin qui n'a pas de retour en arrière", a assuré Marrero.
Dans les commentaires sous la vidéo de Sheyla, l'incrédulité des utilisateurs d'autres pays était évidente. La question la plus courante : Est-ce que ce riz est payant ou gratuit ? La réponse de la cubaine était claire : Ici, tout se paie, même si la qualité et la quantité diminuent de plus en plus.
Les bodegas cubaines avant 1959 étaient un symbole d'abondance et de proximité des produits pour le consommateur, mais aujourd'hui, elles sont des vitrines vides qui reflètent l'échec de la gestion étatique à satisfaire les besoins les plus fondamentaux de sa population.
Questions Fréquemment Posées sur la Crise Alimentaire et Sociale à Cuba
Quelle est la situation actuelle des bodegas à Cuba ?
Les épiceries à Cuba se trouvent dans un état de précarité et d'abandon, avec des étagères vides et une arrivée tardive des denrées de base telles que le riz et le sucre. Ces produits, lorsqu'ils arrivent, le font avec du retard et en quantités insuffisantes, reflétant l'échec du système de distribution étatique.
Pourquoi le riz à Cuba arrive-t-il en retard et dans de mauvaises conditions ?
Le riz et d'autres produits de base arrivent avec du retard et dans de mauvaises conditions en raison de la dépendance aux importations, des problèmes logistiques et financiers, et de l'inefficacité du système de distribution contrôlé par l'État. Cela aggrave la crise alimentaire à laquelle la population cubaine est confrontée.
Comment la suppression de la carte de rationnement affecte-t-elle les Cubains ?
L'élimination du carnet de ravitaillement expose les Cubains à une plus grande pénurie et à des prix plus élevés, augmentant les difficultés d'accès aux produits de première nécessité. Cette mesure a suscité du mécontentement et des inquiétudes au sein de la population, qui fait déjà face à une inflation galopante et à des salaires insuffisants.
Quel impact a la dollarisation des services à Cuba ?
La dollarisation des services comme les données mobiles accroît l'écart économique entre ceux qui ont accès aux devises et ceux qui dépendent de la monnaie nationale, rendant encore plus difficile l'accès aux services essentiels pour la majorité des Cubains qui reçoivent leurs salaires en pesos.
Comment se manifeste le mécontentement populaire à Cuba face à la crise actuelle ?
Le mécontentement populaire à Cuba se manifeste à travers les réseaux sociaux et des manifestations virtuelles, où les citoyens partagent leurs expériences de pénurie et critiquent le gouvernement. Des plateformes comme TikTok sont devenues un espace pour dénoncer la situation et exprimer leur frustration face aux mesures économiques du régime.
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